Rencontre particulière [Sôma] Terminé

[Bon à vrai dire je sais pas trop où poster donc si un lieu te convient après avoir lu ça, dis-le moi et je déplacerai le sujet ailleurs ^^]

Après le cours d'art, Emiko n'était pas rentrée dans sa chambre.C'était le mois de novembre et il faisait déjà nuit à cette heure là mais elle s'en fichait. Elle n'avait jamais eu peur du noir. Ce cours avait été le meilleur et le plus intéressant auquel elle ait assisté depuis son arrivée au pensionnat. Un sourire ne quittait pas ses lèvres alors qu'elle laissait ses pas la guider. La jeune fille était intriguée par celui qui enseignait cette matière. Il ne semblait appartenir à aucune race de sa connaissance bien qu'il posséda des oreilles d'elfe. Son aura ressemblait plus à celle d'un démon ou quelque chose approchant. L'ange sourit, elle se demandait si elle faisait le même effet aux gens. Sans doute pas car elle n'avait réussi à masquer son aura. Néanmoins, physiquement et non transformée, elle paraissait démone et de loin, personne ne serait venue la chercher pensant cela.
Quand elle se rendit compte qu'elle s'était profondément enfoncée dans ce qui semblait être une forêt, l'ange ralentit. Après à peine cent mètres de plus, elle déboucha devant les grottes hurlantes. Exactement au même endroit que le jour où elle avait du emmener Timy pour combattre. Une coïncidence. Néanmoins, elle n'entra pas, pas tout de suite. Elle s'assit près de l'entrée contre un rocher et après avoir saisi un bâton commença à dessiner sur le sol. Elle essayait de retracer son prénom en lettre gothique tout comme l'avait fait le prof d'art avec le sien. Mais elle n'avait jamais eu la chance d'apprendre. Le E, le M, le I et le O ne lui posèrent aucun problèmes puisqu'elles les avait vus sur le tableau mais le K restait un mystère. Elle s'amusa alors à inventer toute sortes de symboles pouvant le représenter jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace de libre à portée de sa main. Elle n'avait vraiment pas été à court d'inspiration. Sans un mot et toujours le sourire aux lèvres, la jeune fille attendit. Attendit quoi ? Elle ne savait pas. Elle aimait le silence et la noirceur des lieu, cela l'apaisait.

Le soir de son premier cours, Sôma repensait à ce qui c’était passé la matinée. Il se demanda s’il avait fait forte impression, trop ou pas assez. Surtout qu’en tant que prof, il devait avoir un minimum de caractère pour que personne ne perturbe son cours. Mais il ne voulait pas non plus passer pour un tyran sans sentiment, non pas qu’il était incapable de jouer ce rôle, mais parce qu’il en avait pas envie. Il voulait passer dans sa chambre qui lui était attitré. Quand il entrouvrit la porte, il vit que ses bagages avaient était livré. Et pour son malheur, quand la porte fut complètement ouverte, que vit-il pile en face de lui, le dévisageant autant qu’il le pouvait ?
Un miroir.
A ce moment Sôma perdit tout contrôle de lui-même. Ses yeux exorbités changèrent de couleur, passant de rouge a noir ébène. L’iris gauche changea de forme pour paraître plus fin. Ses veines se gonflèrent, et avant que sa colère ne le transforma complètement, il frappa de toutes ses forces contre le miroir. Des éclats volèrent dans toute la pièce, ainsi que dans sa propre main sanglante. Il s’appuya contre le mur mais glissa contre celui-ci, laissant une grande traînée. Sôma se cogna la tête, ce qui le fit saigner la aussi :

- Saleté de reflet ! Je te défends de me regarder sale objet de malheurs !

Sôma se détestait, du moins il détestait ce a quoi il ressemblait. De base un elfe, il ressemblait plus a un démon, ce qui pouvait rendre n’importe qui douteux de son espèce. Puis machinalement, il prit une de ses petites bouteilles et but plusieurs gorgés. Quand il se calma, il partit dans la forêt, en enlevant les bout de verres incrustés dans la chair, sans même essayer de se soigner. Quand il enleva le dernier morceau, il se retrouva devant une grotte, ou plus exactement, sur le coté de la grotte :

- J’en ai marre. Quand est-ce que je pourrais contrôler ça ?

Il se retourna et sentit la présence de Lucy, qui après s’être posé sur son épaule, se frotta contre lui en croassant comme pour lui remonter le moral Il soupira, et avança jusque devant la grotte. Il tomba nez a nez avec Emiko, qui apparemment essayait de représenter son nom comme il l’avait fait quand il écrivit son nom le matin même. Maintenant il savait qu’elle appréciait son cours. Sauf qu’il remarqua qu’il marchait sur ce qui semblait être des K écrit en différent caractère. Il sauta sur un grand rocher et atterrit en tailleur directement. Il dit à Emiko :

-Bonsoir Emiko. Tu es une vrai artiste d’après ce que j’ai put constater. C’est une passion ou un passe temps ?

Il montra avec sa main blessée la où elle écrivit son prénom.

Alors qu'elle fermait les yeux pour profiter du souffle du vent sur son visage, la jeune fille entendit des pas juste à côté d'elle. Sa main posée sur le sol lui fit ressentir les vibrations du sol et quand elle souleva les paupières, elle aperçut Sôma à ses côtés. C'était comme si ce rendez-vous avait été prévu. Alors qu'elle restituait ce qu'elle avait vu ce jour-là, celui-ci apparaissait.
Assis sur le rocher contre lequel elle était appuyée, il la salua. L'ange n'éprouva aucun malaise à s'être fait surprendre en train de faire cela à une telle heure de la journée. Elle n'était pas sûre pour autant que cela soit autorisé de partir aussi loin alors que la nuit était tombée depuis longtemps. Avant, elle aurait essayé de s'expliquer ou ne serait tout simplement pas venue ici.

- Bonsoir... Monsieur..

Elle hésita un bref instant. Elle ne savait pas vraiment comment elle devait l'appeler vu qu'il était à la fois surveillant et prof. Il paraissait du même âge que les élèves et le vouvoyer aurait été bizarre également. Elle opta pour le lui demander franchement cela empêcherait toute confusion à l'avenir.

- Sôma, comment dois-je vous appeler ?

Elle réfléchit à la question qu'il lui avait posée tout en le dévisageant sans gêne. Dessiner avait souvent été ce qui lui permettait de s'évader quand elle était enfermée dans sa chambre ou quand elle fuguait. Tout comme chanter, elle utilisait ce moyen pour oublier sa vie et ses problèmes.
L'homme à ses côté donnait envie de se confier tout comme l'ambiance actuelle. La jeune fille opta pour une réponse simple.

- Dessiner a toujours été ce qui m'a permis d'échapper à la réalité de ma vie avant que j'arrive ici. C'était une sorte de passe-temps qui me permettait d'oublier et d'inventer tout ce que je voulais à travers un coup de crayon, un bâton ou même mes doigts. Je pense qu'avec le chant, c'est une chose qui m'a sauvée de l'ennui et de la dépression. Maintenant que je suis ici, je fais cela quand je suis seule. J'aime bien. Ça me permet de m'évader et de me changer les idées.

Elle finit par se taire, jugeant qu'elle avait beaucoup parlé. Elle prit un air contrit. Puis, plus par curiosité que par politesse, elle demanda alors :

- Et vous ? Qu'est-ce qui vous a mené à devenir professeur d'art ?

Emiko demanda à Sôma comment elle devait s’adresser devant lui. Il est vrai qu’elle n’était pas la quand il demanda aux autre élève comment l’appeler. Il répondit simplement :

- Appelle-moi comme je t’appelle, Emiko. Fait comme si j’étais un camarade de classe. Je déteste que l’on me parle autrement.

Puis Emiko semblait réfléchir à sa question en le dévisageant, et lui répondit enfin. Il semblait qu’Emiko avait eu aussi un passé difficile. Sauf que contrairement à Sôma, elle semblait pouvoir en parler sans gène. Jamais Sôma ne pouvait raconter son passé à quelqu’un, surtout à quelqu’un de l’école alors que l’on pouvait considérer qu’il ne connaissait personne. A la fin de son discourt, elle semblait avoir des regrets. Le regret de parler de son histoire ? D’avoir eut un passé comme celui-ci ? Pendant qu’il cogitait, la jeune fille lui posa une question :

- Qu’est-ce qui vous à amener à devenir prof d’art ?

Sôma prit un air triste. Et dit d’une voix sombre :

- Ce qui m’y poussa ? C’est la force du destin je suppose. J’essaie de suivre la voie de quelqu’un qui n’a pas pu le faire (il baissa la tête sans que l’on puisse voir ses yeux). Puis un jour, pour une raison inconnue, quelqu’un m’as proposé un poste ici, via une lettre.

Puis il releva la tête, regarda la lune de face, et pris une tête particulière. Une tête qu’il ne prenait que quand il regardait la lune. Car la lune n’existe pas aux enfers, et il l’a trouvé d’une beauté inouïe. Son visage changea. Ses traits normalement dépités se décrispa légèrement, puis relâcha ses sourcils. Normalement, on dirait de quelqu’un qu’il avait son visage normal, mais sur Sôma, quelqu’un le connaissant dirait qu’il souriait. Bien sur ce n’était pas un vrai sourire sur le visage de quelqu’un d’autre, mais puisque personne ne le connaissait ici, personne ne pouvait remarquer le changement. Il pris la parole d’une voix allégée :

- Emiko, je ne te raconterais pas ma vie. Mais je peux te dire une chose qui est sure. J’ai vécu dans un environnement comme celui-ci, d’un point de vue symbolique. Une caverne symbolisant mon passé de quand j’étais « enfant », une forêt sombre et sinistre représentant le trajet interminable pour survivre, et enfin la lune qui illumine mon présent comme pour me donner une chance de sortir de la forêt.

Puis Sôma s’interrompit net dans son discourt, après s’être frotter la tête qu’il eut oublié de soigner. Il sortit ensuite une sorte de petit couteau de gravure, sauta du haut du rocher pour atterrir devant Emiko et grava son nom dans la roche, comme pour montrer comment il écrivait Emiko avec son écriture normale. Puis il regarda la lune une nouvelle fois avec le même air que l’autre fois. Décidément il trouva la lune magnifique. D’un blanc doré, elle surplombait la tête de Sôma et d’Emiko. Puis Lucy se posa sur l’épaule d’Emiko réclamant une caresse. Lucy détestait les créatures masculines, mais appréciais la compagnie féminine. Sôma quant à lui, observait toujours la lune avec passion.

Au contraire de la plupart des profs, Sôma préférait qu'on l'appelle par son prénom comme on parle à une connaissance. La jeune fille ne put que donner raison à l'homme à ses côtés qui donnait à peine l'air de sortir du cycle secondaire. Elle aurait eu du mal à le vouvoyer, du moins en dehors des cours si elle se retrouvait en sa compagnie comme en ce moment.
Attendant la réponse du professeur d'art, l'ange se demanda si elle avait vraiment bien fait de dire ce qu'elle avait dit. Certes elle n'avait rien dévoilé de son passé mis à part le fait qu'il ne devait pas être super bien mais quand même. Son but n'était pas d'apitoyer les gens sur son sort, elle estimait que la vie lui avait pleinement rendu satisfaction depuis qu'elle était arrivée ici et que les choses allaient bien. Elle n'aurait échangé pour rien au monde cette nouvelle vie ici et l'année qui venait de se passer.
Alors qu'elle se faisait ces réflexions, elle écouta la réponse de Sôma :

- Ce qui m'y pousse ? C'est la force du destin je suppose. J'essaie de suivre la voie de quelqu'un qui n'a pas pu le faire. Puis un jour, pour une raison inconnue, quelqu'un m'a proposé un poste ici, via une lettre.

Sôma avait baissé les yeux avant de les lever vers le ciel sans jamais croiser son regard comme s'il avait peur de ce qu'il allait y lire. Cette réaction décontenança l'ange. L'homme venait de changer de visage en quelques secondes. Elle supposa que son passé devait être douloureux. Elle imagina la mort ou la disparition d'un ami ou d'une jeune fille peut être. Elle ne voulait pas s'avancer ce n'était pas ses affaire.
Suivant la direction du regard de l'elfe, Emiko leva les yeux à son tour vers le ciel et l'astre nocturne. La nuit était une chose qu'elle appréciait par dessus tout. Un léger souffle de vent, la pâle blancheur de la lune et une voûte céleste noire et lumineuse à la fois. Elle écouta le reste des paroles de Sôma sans y répondre. Il paraissait plus serein d'après le ton de sa voix. La métaphore qu'il fit pour parler de sa vie émue la jeune fille. Dans d'autres conditions ça n'aurait pas été le cas mais là, de façon inexplicable, sa sensibilité s'était accrue.
Après cela, il eut un instant de silence. Pendant quelques minutes il n'y eut rien d'autre que le bruissement des feuilles au loin.

- C'est beau...

Les mots étaient sortis sans qu'elle ait pu s'en empêcher. Elle parlait de la nature qui les entourait, tout était si silencieux et à la fois si vivant.
Sôma se leva alors et vint graver le nom d'Emiko dans la roche avec un couteau. Elle regarda les symboles avec attention, gravant dans son esprit la façon de les représenter et alors qu'elle allait ajouter quelque chose, un oiseau se posa sur son épaule. Un corbeau noir comme la nuit. Elle n'avait pas peur et passa automatiquement sa main le long des plumes. Elles n'étaient pas normales.

- Qu'est-ce que..

Puis elle remarque que Sôma était reparti dans sa contemplation. Elle ne dit rien pour ne pas l'interrompre et continua de caresser l'oiseau. Des roses remplaçaient ses plumes. Automatiquement, Emiko pensa à Féli. Des roses noires...

Emiko semblait apprécier l’environnement présent car elle dit d’un air serein :

- C’est beau…

Il est vrai que l’ambiance, a la fois sombre et calme, était un magnifique spectacle au clair de lune. Il décrocha enfin son regard de l’astre au dessus de lui, pour regarder Emiko, il n’avait pas encore prêté une attention particulière a son apparence générale. Il remarqua, malgré la nuit, qu’elle avait un look qui le laissa perplexe quand a l’espèce qu’elle appartenait. Elle ressemblait a une démonesse, mais sans avoir une aura de démon. Il ne put se retenir de dire a voix basse :

- Elle me ressemble un peu…

Sauf que quand il vit Emiko réagir subrepticement a ses paroles, Il ferma ses yeux pour les rouvrir de suite après. Il avait fait surement une boulette mais c’était trop tard maintenant. Il vit aussi que la jeune fille appréciait Lucy, car elle n’arrêtais pas de la caresser. Il vit aussi qu’elle regardait son plumage, peut-être cela l’intriguait ? Quand Lucy retourna sur l’épaule de Sôma, il lui fit part de quelque chose :

- Je ne sait pas si tu le sait, mais savait-tu que l'espèce de corbeau auquel appartient Lucy, était légendaire dans certaine région ? On les traite même de bête maudite dans certain village, car il pourrait, selon certaine rumeur, devenir aussi grand que que des humain voir même des géants, et qu’il sont immortel.

Ensuite, Sôma vit une plume se détacher de Lucy. Il la plaça dans une des mains d’Emiko et lui en fit cadeau, lui disant que ça pourrait lui porter chance d’avoir une « Plume de Nuit » en sa possession (le nom du plumage de l’espèce de corbeau de Lucy). Il vit qu’a chaque fois qu’il parlais de quelque chose, Emiko semblait écouter avec attention, comme avec un ainé. Il lui proposa simplement :

- Emiko, je recherche des assistant(e)s pour mes cours. Est-tu intéressée ?

Alors que l'ange continuait de contempler l'oiseau sur son épaule avec un léger sourire aux lèvres, elle entendit des mots chuchotés par Sôma. "Elle me ressemble un peu." De quoi parlait-il ? Elle n'en avait pas la moindre d'idée. S'il parlait d'elle, en quoi étaient-ils pareils ? Pour leur passé ? Elle ne pensait pas que c'était cela ; quelque chose venait sans doute de retenir l'attention du professeur d'art à l'instant. Elle réfléchit quelques instants et se demanda si le fait qu'on ne pouvait pas vraiment déterminer ce qu'elle était ne serait pas ce qui traversait l'esprit de l'homme à ses côtés. Physiquement, elle paraissait démone mais de par sa naissance elle était ange. Pour Sôma, en effet, une des premières choses qu'elle s'était demandé était s'il était elfe ou démon. Elle hésitait à lui poser la question directement maintenant qu'elle avait entendu sa remarque, elle ne lui avait pas été destinée.
Alors qu'elle s'était décidée à prendre le risque, la voix du professeur brisa le silence de la nuit. L'oiseau était revenu sur son épaule, elle lui appartenait donc.

- Je ne sais pas si tu le sais, mais savais-tu que l'espèce de corbeau auquel appartient Lucy, était légendaire dans certaine région ? On les traite même de bêtes maudites dans certains villages, car ils pourraient, selon certaines rumeurs, devenir aussi grands que des humains voir même des géants, et qu’ils sont immortels.

- Je n'en avais jamais vu ici. C'est la première fois que j'en entends parler aussi. Les animaux viennent souvent jusqu'à moi, je dois avoir une aura qui lui attire..

Un plume se détacha du corbeau. Le professeur la lui offrit. Une Plume de Nuit. D'après ce qu'il lui dit, elle pourrait lui porter chance. L'ange le remercia en se promettant d'en prendre soin. Pour ne pas l'abîmer, elle la coinça dans ses cheveux.
La jeune fille ne quittait pas les lèvres de Sôma des yeux quand il parlait. Elle appréciait beaucoup sa compagnie et discuter avec lui était un plaisir. Elle était bien contente qu'il soit leur professeur.

- Emiko, je recherche des assistant(e)s pour mes cours. Es-tu intéressée ?

Ravie qu'il lui fasse cette proposition, la jeune fille ne prit même pas la peine de réfléchir. Elle accepta chaudement sans même demander en quoi consisterait son rôle. Aider le professeur dans sa matière serait un véritable plaisir et elle avait hâte de le faire. Se souvenant de la question qui lui était venue à l'esprit quelques minutes auparavant, Emiko se lança après avoir prit une grande inspiration :

- Je peux vous poser une question ? Vous n'êtes pas obligé d'y répondre. Mais, vous êtes quoi réellement ? Un démon ? Un elfe ? Ou les deux ?

Content d’entendre la réponse d’Emiko, Sôma se demandait pourquoi elle avait accepté aussi facilement… Il ne lui avait même pas dit en quoi consisterais sa tâche. Il fut surprit aussi parce qu’il avait fait sa connaissance que le matin même, elle ne cherchait même pas à attendre de le connaître mieux. Mieux encore, elle était vraiment enthousiaste. Ce qui renforça ses idées sur Emiko, par rapport aux travaux de la matinée consistant à en apprendre plus sur ses élèves. Quoi qu’il se rappela qu’Emiko s’était présenté et avait sympathisé avec lui AVANT qu’il eut vu son « travail ».

Sauf qu’a ce moment la, Emiko commit une grossière erreur. Elle demanda quelque chose qu’elle n’aurait jamais dût demander. « Vous êtes quoi réellement ? Un démon ? Un elfe ? Ou les deux ? ». Sôma eut un rictus désagréable au coin de sa bouche et au sourcil. Il essaya de se calmer, mais ce fut bien trop visible. De plus, il dégagea une micro-onde négative qu’Emiko dut sentir si elle était réellement une ange. Tout cela se passa très vite. Et Sôma ne dit rien, cela lui rappelait trop mauvais souvenirs. Emiko était loin d’être méchante, donc il ne voulait pas lui faire de mal. Il se tourna vers Emiko avec son habituel air dépité, et tenta de dire quelque chose :

- Emiko, je…

Puis il s’arrêta net dans son élan. Trois interminables secondes de silence dominaient l’ambiance environnante. Le vent frais soufflait, les feuilles s’envolaient, la lune éclairait l’endroit comme des spots éclaireraient une scène de théâtre. Trois secondes qui paraissait être trois longues heures d’attente pour que Sôma reprit enfin la parole :

- Laisse tomber. Il vaut mieux que tu ne sache pas…

Mais est-ce qu’Emiko avait déjà sa réponse, ou bien ses doutes s’étaient renforcé ? Il eut mal à la poitrine, rien qu’au fait de penser qu’il pouvait mentir à quelqu’un. Il eut tellement mal, qu’il serra sa main droite sur son thorax gauche, comme s’il allait se l’arracher. Il se pencha légèrement en avant, ses cheveux cachant son visage légèrement crispé par la douleur. Sôma haïssait le mensonge plus qu’énormément de chose, c’était ça, la raison de son malaise passager. Il sortit de sa poche, avec son autre main, une de ses petites bouteille et avala son contenu d’un seul trait. Il devait quand même faire attention car il en avait déjà pris juste avant de venir. Il retira sa main, tourna la tête et vit Emiko proche de lui. Elle semblait vouloir dire quelque chose…

Dès qu'elle eut posé sa question, la jeune fille sentit qu'elle allait le regretter. Le prof d'art eut une grimace désagréable. Rapidement, son visage se déforma, laissant apparaître une grande colère que l'ange ressentit grâce à sa grande sensibilité. Une onde négative s'échappa de Sôma et elle ne put s'empêcher de reculer. Elle était bien trop sensible à cela. Cela ne dura que quelques secondes mais cela fut suffisant pour alerter à la fois la curiosité de la jeune fille mais aussi sa sympathie. C'était peut être étrange mais elle ressentait au fond d'elle que ça n'était pas une chose agréable pour Sôma que d'être comme cela.
L'elfe, appelons-le ainsi, se tourna vers elle et lui commença une phrase :

- Emiko, je…

Et alors qu'il allait dire quelque chose et qu'elle était pendue à ses lèvres, il s'arrêta en plein élan. Après d'interminables secondes il finit par lâcher dans un souffle :

- Laisse tomber. Il vaut mieux que tu ne saches pas…

Il se trompait s'il croyait qu'elle allait abandonner maintenant. Il ne la connaissait pas encore beaucoup mais sa curiosité pourrait bien l'emporter sur beaucoup d'autres choses. Et alors qu'elle allait réitérer sa question au risque de voir la colère de Sôma l'emporter sur tout autre sentiment, il eut un nouveau rictus, mais plutôt de douleur cette fois. Il serra sa main sur son torse et se plia presque en deux. Que lui arrivait-il ? Une lueur paniquée envahit les yeux de la jeune fille quelques secondes, l'homme à ses côtés renfermait de nombreux mystères. Instinctivement elle s'approcha de lui alors qu'il sortait une petite bouteille dont il avala tout le contenu d'une traite. Elle posa sa main sur son épaule et ne put que dire :

- Ca va ?

Comme il ne répondait pas et continuait de la regarder elle demanda pour détendre l'atmosphère :

- En quoi consistera mon rôle dans votre cours ?

Puis après réflexion elle ajouta, un air inquiet sur le visage :

- Quoi que vous soyiez, n'en ayez pas honte. Ce n'est pas seulement la forme qui fait l'être mais également ce qu'il renferme à l'intérieur.

Emiko voulait lui demander son rôle dans ses futurs cours. Une question évidente car elle n’avait pas était posée jusque-la. Cependant, il ne prêta aucune attention à la demande d’Emiko lui demandant si cela allait, car bien entendu, il n’allait pas bien. Le mensonge est un poids lourd à porter en soi quand il affecte un mode de vie, et Sôma se devait de toujours mentir si on lui posait la question de savoir qu’est-ce qu’il était réellement. Alors qu’il allait répondre à la question d’Emiko, elle enchaîna une autre parole qui blessa Sôma encore plus profondément :

- Quoi que vous soyez, n'en ayez pas honte. Ce n'est pas seulement la forme qui fait l'être mais également ce qu'il renferme à l'intérieur.

- Et d’après toi comment fait-on quand c’est notre intérieur le plus mauvais qui prend le pas sur notre extérieur ? Tu ne connais pas mon histoire et tu n’as pas à la connaître. Sache que beaucoup de monde à déjà cherché à savoir ce que j’étais réellement, et ils sont déjà tous mort. Je dis cela car tu as l’air d’une fille lucide qui ne cherche rien d’autre qu’a "sympathiser" je suppose. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive des ennuis, car ce serait comme essayer de faire du mal à une… Petite sœur, ou une personne dans le genre je suppose.

Sôma espéra qu’il avait calmé définitivement la curiosité d’Emiko. Il ne fallait pas qu’elle en sache plus sur lui, ou ce serait fâcheux. Quand il lui parla, c’était avec son air le plus sérieux, sans hausser le ton. Il ne voulait pas qu’Emiko se mis à le détester ou à le questionner de nouveau. Moins de personne connaissait sa vrai nature, mieux c’était. Il finit par se relever droit devant Emiko avec une différence de taille des plus flagrante, lui pris la main avec ses deux mains froide comme la glace, et se remit à lui parler :

- S’il te plait prend vraiment en compte tout ce que je viens de te dire. Reste en là pour ce que tu sais de moi.

Puis il lâchât doucement ses mains, espérant une fois de plus qu’elle l’écouterait. Il remit sa chemise en place et pris un air un peu plus décontracté. Il reprit encore une fois la parole, mas cette fois pour lui parler de son rôle en tant qu’assistante comme si la discussion précédente n’avait jamais eut lieu:

- Pour en revenir à ton rôle en tant qu’assistante, tu n’auras pas grand chose à faire. Tu pourras proposer des idées de sujet pour préparer les cours suivant, ou encore donner ton avis sur les travaux non-personnel de tes camarades de classe. Si ton sujet me plait, j’y participerais également, pour montrer ma bonne volonté. Bien sûr, je te laisserais noter en première les travaux et je corrigerais si tu as mal noté. Cela te prendra un peu de temps en dehors des cours et un peu après les miens. Toujours partante ?

La réponse du professeur arrêta net Emiko. Elle suspendit son geste et enleva sa main de l'épaule de Sôma. Elle se rendit compte de ce qu'elle avait dit mais surtout que celui en face d'elle s'arrangeait toujours pour interpréter les choses de la façon la moins positive. Quand elle avait parlé d'intérieur, cela suggérait ses pensées, ses sentiments, son coeur et non pas toute autre chose. La jeune fille frissonna en imaginant ce qu'il pouvait renfermer de si terrible ; sans le vouloir, l'elfe venait de lui donner une information qui l'empêcherait à jamais de faire taire sa curiosité compulsive.
"Et ils sont déjà tous mort. Quelle réaction était-elle sensée avoir ? La peur face à la douleur ? Cela faisait un moment qu'elle avait passé ce stade. Le dégoût face à son interlocuteur ? Elle ne pourrait s'y résoudre. Néanmoins, le ton légèrement paternel et trop protecteur de Sôma agaça Emiko qui se retint de le lui dire. Elle avait l'impression d'être une petite fille à qui on fait la leçon. "Tu as l’air d’une fille lucide." D'après ce qu'elle avait compris, il ne fallait pas se fier aux apparences, il était parfois contradictoire. Mais lui non plus ne la connaissait pas.

L'ange s'était levée. Le jeune homme en fit autant et se mit devant elle, l'obligeant à lever les yeux au risque de se tordre le cou. Il pris sa main droite dans les siennes, glacées, et parla à nouveau mais d'une voix calme et exemptée de colère.

- S’il te plait prends vraiment en compte tout ce que je viens de te dire. Restes-en là pour ce que tu sais de moi.

Elle aurait aimé acquiescer mais les mots restèrent en travers de sa gorge. Tout comme pour l'homme qui avait fait du mal à Féli, l'ange savait que tôt ou tard elle chercherait à en savoir d'avantage. C'était dans sa véritable nature, elle n'y pouvait rien.
La jeune fille resta perdue dans ses pensées jusqu'à ce qu'il lâche sa main et que le contact de celle-ci avec sa hanche la ramène à la réalité. Sôma aborda alors le sujet de départ, son rôle dans le cours. Elle l'écouta, attentive et approuva d'un signe de tête à sa question.
Mais elle se rendit vite compte qu'il s'attendait à ce qu'elle parle. Doucement, sans le brusquer, l'ange recula d'un pas et le sondant du regard et de ses sens pour s'assurer qu'il ne s'énerverait pas elle commença :

- S'il vous plaît ne vous énervez pas. Je veux juste finir ce que j'ai commencé à dire. Quand je parlais d'intérieur, je parlais simplement de vous pas de ce qu'on pourrait y trouver physiquement parlant. Je parlais de vos sentiments, de vos pensées, de votre cœur au sens figuré du terme et de tout ce qui a trait au caractère et à ce qui vous forge. Elle posa sa main sur sa poitrine à l'endroit, dit, du coeur. Qui que l'on soit et d'où que l'on vienne, quel que soit ce qui nous ai fait et ce qui nous fera encore, chacun est libre de ses pensées. Alors faites parler cette partie là de votre corps et non celle que vous voulez cacher. Je ne peux jurer que je ne chercherai pas à en savoir d'avantage. Mais soyez plus tolérant envers vous même, cela peut vous sauver la vie.

L'ange avait sentit son interlocuteur se tendre dès les premiers mots, elle ne savait vraiment pas quelle serait sa réaction. Mais ses paroles venaient du fond de son coeur et étaient emplies de sincérité elle le savait.

La noirceur de la nuit au combien belle de cette soirée très particulière pour Sôma rendait l’atmosphère très calme et très sereine pour bien profiter de cette rencontre. Aucun bruit ne venait déranger les deux personne ici présente et c’était tant mieux. Emiko qui s’était planté là sûrement pour passer le temps, avait croisé son professeur (ou peut-être l’inverse) et avait bien évidemment parlé de sa vraie nature. A croire que tout le monde le croisant devait impérativement aborder ce sujet une fois que la situation était imposée.

L’ange devant le demi-démon fit un rictus en coin de lèvre pas bien méchant quand son élève tenta de lui expliquer sa façon de penser sur ce que Sôma pensait de lui-même. Ses intentions étaient bonnes et les mots choisis pur. Mais la retombée que cela faisait sur Sôma le fit se tendre à cause des marques de gentillesse d’Emiko. Il n’avait pas l’habitude que l’on soit aussi gentil envers lui et surtout aussi tôt dans une relation dite amicale. Ça non plus il n’avait pas l’habitude…

Chaque mot, chaque geste, chaque bribe de la conversation lui parvenait au ralentit tellement il commençait à souffrir intérieurement des paroles de son élève. Il ne pouvait que suivre ses indications, ce qui dans un sens serait une expérience nouvelle pour essayer de ne pas se haïr tout seul. Trop de chose gentille et sans aucune réelle intention de manipulation troublait l’elfe au plus haut point. Peut-être qu’Emiko allait devenir la première personne à se lier d’amitié avec lui ? Toujours est-il qu’il commença à réfléchir fortement en fermant les yeux et penchant la tête.

- « Mais que doit-je faire ? La jeune ange devant moi souhaite que je m’aime tel que je suis alors que c’est impossible. Je ne suis pas moi-même à cause de "lui". Doit-je écouter ses paroles une bonne fois pour toute ou rester tel que je suis sans tenter de me respecter moi-même ? Il vaut mieux que j’acquiesce la demande d’Emiko, elle en souffrira moins dans ce cas. »

Puis après une très longue introspection silencieuse de lui-même par ses propres pensées, il finit par rouvrir les yeux et se redresser. Il chercha du regard l’ange et dirigea ses pupilles dans celle qui allait devenir son assistante. Il soupira un bon coup en refermant les yeux, puis les rouvrit quelques seconde après. Il croisa ses bras et s’adressa enfin à son interlocutrice :

- Emiko…

Il s’arrêta net après qu’il eut commencé à parler. Il ne savait pas comment dire ces choses à l’ange qui tentais de le réconforter dans ce qu’il était alors qu’elle ne savait pas vraiment qui il était. Il se gratta le front de manière nerveuse et remis ses cheveux en place comme pour essayer de faire disparaître son gêne évident. Il repositionna ses bras croisé et se tourna une nouvelle fois vers l’ange et lui dit sur un ton plus décidé :

- Je vais tenter de faire ce que tu me propose. Si cela peut réellement m’aider je n’ai rien contre, bien que cela risque être difficile. Et dans ce cas, je te propose une chose. Nous nous connaissons que depuis peu et nous allons travailler ensemble pendant quelque temps tout en apprenant beaucoup de l’autre. Aussi, je te demanderait que tu me fasse un rapide descriptif de la façon dont tu voudrait être payé. La façon m’importe peu tant que cela te fasse plaisir. Toujours partante ?

Il avait parlé d’un façon plutôt entraînante par-rapport à son habituelle air dépité, étrangement motivé pour des raison inconnus. Il devait désormais attendre la réponse de l’ange quant à sa question finale, mais aussi par rapport à la décision de ce qu’il allait faire comme effort à l’avenir, même si tout cet engagement n’était pas sûr d’être respecté à l’avance…

Emiko ferma les yeux, s'attendant à des remontrances de la part de l'adulte. Il était tout à fait en droit de la punir pour ce qu'elle disait qui ne la concernait absolument pas ou tout simplement pour le fait qu'elle soit encore dehors à cette heure avancée de la soirée même si là, ce serait vraiment hypocrite de sa part de le lui faire remarquer seulement maintenant. Mais le jeune surveillant n'en fit rien. Il paraissait nerveux comme si ce que la jeune fille lui avait dit le travaillait. L'ange au regard déterminé le laissa seul dans ses réflexions, s'il voulait évoluer il ne pourrait être utile pour lui-même qu'en faisant un morceau du chemin en solitaire, elle le savait. La jeune fille le laissait donc faire, croisant les bras pour conserver la chaleur qui avait bien diminué depuis le début de la soirée.
Enfin, un mot brisa le silence, son prénom prononcé doucement. Emiko ne répondit pas et attendit la suite des propos. Étrangement, Sôma parla d'une voix calme, presque joyeuse, contrastant étonnement avec ses paroles précédentes. La jeune fille préféra faire comme si elle n'avait rien remarqué et écouta attentivement. Il parla de la payer.. De suite, elle passa de la sérénité à la perplexité. Elle n'avait jamais pensé, en acceptant ce rôle, être payée d'une façon ou d'une autre et cela l'embarrassait. Après plusieurs secondes de réflexion, une idée soudaine lui traversa l'esprit. Elle sourit et annonça :

- J'aimerais simplement, si cela est possible, pouvoir emprunter les livres que vous avez dans votre salle. Il y a des mangas. Je ne sais pas également si on y trouve des poèmes, des documentaires ou quoi mais cela me paraît un bon compromis si vous acceptez. Je ne veux d'argent d'aucune manière mais de ça, je veux bien.

Elle espérait ne pas demander quelque chose d'interdit, tel n'était pas spécialement son but. Enfin, avec un grand sourire elle finit.

- Je ne vous demande pas de me faire confiance maintenant. Une relation amicale exige du temps et obtenir la confiance d'autrui aussi. Mais je ne suis pas trop pressée.

Elle voulait simplement lui faire part de ses bonnes intentions.

Une nuit magnifique, une belle rencontre…
Un court refrain d’une chanson que Sôma connaissait bien vint subitement trotter dans sa tête. Il est vrai que la soirée avait été comme prévue pour que ces deux être pas commun qu’était le professeur d’art et Emiko. Une soirée magnifique qui laissait des discussions ayant vaguement dérivée sur divers sujets. L’attirance de l’art pour les deux personnages, ce que pensait Sôma de lui-même et le passé qu’il a vécu, le poste d’assistante pour Emiko,… Même Lucy avait été la cible d’une de ses conversations. Une jeune Aile de Nuit qui appréciait énormément son maître et vouait un profond respect à toutes les personnes qu’il appréciait. En l’occurrence, cette fois il s’agissait de l’ange.

Se reprenant légèrement dans ses pensées, l’elfe écouta avec attention la réponse de son assistante qui était aussi particulière que cette rencontre. Il n’avait pas deviné ce qu’elle comptait recevoir comme rémunération mais n’était pas plus surpris que ça. Après tout chacun avait le choix de prendre ce qu’il voulait dans bibliothèque. Le seul petit changement, c’est qu’il n’avait qu’à demander à une des personnes les plus compétentes dans ce domaine, c’est à dire celle chez qui il va chercher tout son matériel d’art. Ce serait avec joie qu’elle l’aiderait et ce serait la même chose pour Sôma à Emiko. Pour lui montrer la vérité, il s’empressa de lui parler de ce qu’il en pensait Mais elle enchaîna alors qu’il venait d’ouvrir la bouche. Il attendit qu’elle finisse pour pouvoir lui parler :

- Si tu veux être payée avec de la culture c’est ton choix et je n’y dénigrerais pas. Étant donné que je n’ai pas put emmener avec moi les quelques ouvrages qui ne sont pas des manga. Mais ne t’en fais pas, une personne de confiance va se charger de t’apporter chacun des ouvrage que tu voudras lire. Ce n’est pas une bibliothèque, mais je passe toujours par elle pour avoir de nouveaux livres. Je sens que nous allons nous rapprocher avec le temps tous les deux grâce à ça.

En un seul discourt, il avait répondu à tout en même temps mais n’avais pas mentionné le mot "ami", trop dur pour lui. En jetant un nouveau regard rêveur à l’astre brillant au-dessus de sa tête, il se rendit compte que le temps passait plutôt vite et que tout le monde devait rejoindre ses quartiers au plus tôt. Il se recula légèrement et Lucy retourna sur les épaules d’Emiko pour se faire câliner. Décidément elle était toujours aussi gentille cette petite créature et Emiko lui plaisait bien. Il faut qu’elle dégageait quelque chose d’agréable, apaisant. Bien sûr personne ne pouvait avoir la même impression mais Sôma pensait au fait que c’était sûrement dû au fait que c’était un ange. Il fit un signe à Lucy pour qu’elle revienne et pris la parole :

- Emiko, je ne vais courir autour du pot mais il serait peut-être l’heure de rentrer. Il se fait tard et je n’aimerais pas te sanctionner officiellement. J’aime la compagnie de la nuit de Dame lune donc je sors souvent à ces moments là, ce qui fait que je ne pense pas condamner quelqu’un enfreignant cette règle si je suis là par hasard. Tu veux m’accompagner ou rentrer seule ? Je te laisse le choix.

(J'ai pas eut trop d'idée... A voir si tu m'autorise à m'excuser...)

- Je vais rentrer seule. Merci.

La réponse sortit de sa bouche naturellement. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la solitude ne gênait pas l'ange de temps à autres. Y étant habituée depuis toujours, cette dose de tranquillité, seule face à elle-même lui était à présent nécessaire. Suivant néanmoins les recommandations de Sôma, elle décida de prendre le chemin le plus court et de retourner directement au dortoir. L'astre nocturne suivait ses pas, jetant une lueur blanchâtre sur le sentier. Il faisait froid à présent et Emiko ne possédait pas de tenue adaptée à ce temps. Elle pressa donc le pas au lieu de contempler quelques minutes encore sa gardienne.
Une fois à l'intérieur, elle se frotta les bras pour réchauffer ses muscles et ralentit, comme d'habitude, Féli serait absente et Rina dormirait tout comme son compagnon et Timy. L'ange poussa un soupir, elle aurait bien aimé partir à la recherche de la démone se doutant de l'endroit où elle était. Mais elle ne voulait pas risquer une scène désagréable à cette heure-là et choisit donc la chaleur de ses draps sans prendre la peine de se changer.
Les multiples visages qu'avait eus Sôma pendant leur "entrevue" la hantèrent pendant presque une heure. Elfe et démon à la fois, il était torturé par une chose dont il ne voulait parler, préférant s'enfermer dans sa douleur. Un peu comme Féli, ne put-elle s'empêcher de penser. Ce fut, comme souvent, avec le visage de la démone gravé à l'esprit qu'elle s'endormit..

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Rencontre particulière [Sôma] *Terminé*

Rencontre particulière [Sôma] Terminé