Dans les limbes du pire des cauchemars (Nastuki Oara)

Après toutes ses dernières aventures dans ce lycée où il se passait plus de truc extrascolaire qu’autre chose, Sôma n’avait toujours pas dormi depuis son arrivée. Son point de fatigue culminant se voyait car d’immense cerne ressemblant même à du maquillage entourait ses yeux et ses muscles étaient crispé. Il marchait plus lentement qu’il aurait dû le faire normalement et traînait les pieds. Heureusement que dans ses cours il n’avait pas beaucoup d’énergie à dépenser, comme ça cela ne se voyait pas. Il se demandait où il pourrait dormir en sachant qu’il n’aurait pas eut le temps d’aller chez lui, que sa chambre le dégoûtait par la présence du miroir brisé ou encore ailleurs dans l’enceinte du lycée. Il continuait d’avancer le pas désespérément long et surtout très mou dans les couloirs, profitant du fait que personne n’y était de ce coté de l’établissement.

Il finit par arriver à un endroit assez singulier qu’il voulait toujours venir voir ce qui se passait mais qu’il n’a jamais put, le toit. Il passa la trappe pour atteindre la zone et la referma quand Lucy et Amphée passèrent pour rejoindre leur maître. Sôma alla sur les cotés de l’entrée pour s’installa contre le mur. Il n’était pas visible depuis le bas avec tout ses foutus arbres en fleurs et que très peu en arrivant de l’entrée qui menait ici. Il croisa ses bras et pencha sa tête en avant de sentir le sommeil arriver comme un coup de massue. Il ne se fit pas prier et commença à fermer les yeux, de toute façon il ne pouvait pas regarder la lune puisqu’il faisait encore jour. Il finit par rejoindre les limbes infinis du sommeil…
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Ce fut une journée fatigante à courir pour fuir. Fuir les démons, fuir sa vie et tout ceux qui vous verraient bien mort pour leur rapporter de l’argent. Sôma qui s’appelait à cette époque Angelin de son vrai prénom vu ses faux airs d’ange attisait la convoitise et le marchandage au noir. L’elfe avait réussi à vivre quelques mois qui semblait être des années dans le monde de l’Enfer pour échapper à ses parents. Ceux-ci l’avait abandonné car il était trop faible pour survivre dans un monde où l’on était dépendant de ses propre capacité. Pour cet être à peine adolescent à cette époque qui ne pouvait compter que sur les autres, cela pourrait être fatal une descente aux Enfer. Contre toute attente il tenais bon. Il courrait, encore et encore puis se cachait et finissait par être oublié… Temporairement…

Cette fois ci il était dans le genre de coin de ruelle où on voyait souvent des crimes à la télé. Il avait réussi à se faire oublier par ses ravisseurs et reprenait sa route pour aller nulle part. Cela faisait des heures qu’il marchait inlassablement sans but précis. Il fallait survivre. Survivre pour ne pas mourir dans ce monde de ténèbres et de sang. De temps en temps, il réussissait à avoir un peu d’argent et même de la nourriture sans payer mais cela restait juste. Ses cheveux brun était sale comme sa tenue, ses mains usée et le visage tiré par la fatigue. Bon nombre de gens serait mort d’épuisement à force d’enchaîner toute ses épreuve mais il tenait bon. Peut-être qu’il allait sortir d’ici plus tôt que prévu…

24H après sa dernière mésaventure, il se retrouvait chez une famille pas plus riche que lui pour dormir et récupérer. Il savait qu’il devait faire attention mais il n’avais pas le choix, car sinon c’était sur le trottoir qu’il allait pioncer et au plus grand des dangers. Seulement, il avais surpris une conversation malsaine parlant que ses organes rapporterais gros alors qu’il venais à peine de fermer les yeux. Il fini par s’enfuir une nouvelle fois en s’emparant du peu de nourriture qui traînais dans ce que l’on pourrais difficilement appeler une chambre. Il partit pour une fois sans se faire remarquer et continua sa route avec le poids de l’épuisement. Il longeait une nouvelle fois comme il lui arrivait souvent. En chemin, Angelin se demanda combien de temps et de distance séparait son foyer natal et lui-même. Il laissa vite tomber.

Alors que sa marche ne s’arrêtait toujours pas, un immense véhicule aux allures de démon lui fonça droit dessus. Il tenta de courir sur les coté mais il n’eut pas le temps et se fit percuter. Tout alla très lentement à ce moment là. Chaque os brisé, chaque organe broyé et chaque flaque de sang qui giclait, tout ça il le sentait de la façon la plus douloureuse qui soit. Le pire, c’est que le coup ne le tua pas de suite. Il atterris sur les coté dans une inconscience profonde, brisé, broyé. Son sang coulais à flot et il ne faudrait pas plus de deux minute pour qu’il succombe. La douleur était toujours présente mais il ne pouvait plus rien ressentir, du moins pour le moment…
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Il finit par rouvrir les yeux brusquement. Il n’était pas allongé par-terre à moitié mort mais sur le toit de l’école dans la nuit noire. Encore un cauchemar… Sôma se demandait combien de temps il avait dormi cette fois. En voyant Lucy arriver, il se sentit rassuré de ses dernières sueurs froides. Le demi-démon sortit une sorte de montre sans bracelet ni chaîne et vis qu’il était déjà le lendemain, environs un jour et cinq heures plus tard. Il faillit écarquiller les yeux en voyant qu’il avait autant dormi dans cette position. En fait non puisqu’a son réveil il était totalement allongé… Heureusement aussi que c’était le week-end et que personne n’avait besoin de lui.

Sôma fini par s’étirer pour se remettre en place et se posa à nouveau contre le muret. Il regardait la lune toujours astre de beauté pour lui et témoin de bon nombre de ses rares heureux souvenirs. Toujours avec ce qui semblait être un sourire pour lui, un visage normal pour les autres. La blancheur de ce bout de météore contrastais avec sa couleur de peau aussi blanche et sûrement froide. Amphée arriva à son tour et se posa contre son compagnon de route, voulant lui parler de quelque chose :

- Sôma, tu sais qu’il n’es pas bon pour toi de dormir à découvert comme ainsi fait. Ta santé va en pâtir si tu continue à ne pas prendre soin de toi.

- Je le sais Amphée… Je le sais… Mais je n’ai pas le temps de me reposer tant qu’IL est dans cette école. Je ne sait pas encore qu’elle personne il est, ni son rôle ici. Mais il faut que je le retrouve. Bien que j’ai déjà une petite idée…

- Attention à ne pas t’attirer d’ennuis. Nous, tes compagnes de voyages ne pourrons pas toujours t’aider. Nos pouvoir sont limité comparé aux tiens.

- Ne dis pas ce genre de chose n’importe où. Il se pourrait que l’on nous entendent ou espionne

Sôma dressa ses oreilles d’elfes au maximum pour entendre les plus petits bruits venant de partout autours de lui, y comprit dans le bâtiment. Personne ne venait de trop prés mais il pouvais entendre des petit bruits de pas qui ne semblait venir, donc loin. Tant mieux personne n’avais rien entendu et il aurais fallut avoir une sacrée ouïe pour déjà entendre, mais ensuite comprendre le dialogue de Sôma à Amphée. Les bruits de pas se rapprochait suivi de paroles mais Sôma n’y faisait pas attention, yeux rivé sur la lune dominatrice et reine de toute beauté nocturne…

Invité

Après une dure journée de labeur au lycée d'Orkna, c'est à dire, pour Natsuki: trois heures de cours, le reste du temps à dormir et manger...
La jeune professeur se coucha avec délice dans son lit, se calant entre les draps en coton.
Elle tomba dans un sommeil profond et réparateur, laissant place au merveilleux pays des rêves.
…

*Un champs de blé parsemé de pommiers s'étendait à perte de vue.
Le paradis sur terre.
Oara gambadait gaiment dans les céréales, mangeant des pommes à tous va.
Elle embrassait cette vie au goût de miel.
Des petits lutins la servaient et jouaient avec elle.
Le soleil brillait mais ne brûlait pas.
La brise soufflait mais il ne faisait pas froid.
Le soir venu, éclairée par la Lune rouge souriante, Natsuki et les Lutins festoyèrent autour d'un grand feu de joie.
Ils dansèrent et chantèrent.
Puis, il se mit à pleuvoir de l'alcool et l'ambiance se réchauffa d'avantage.
L'hybride aperçut des écureuils jumelles se rouler un patin d'enfer...
Quelques Lutins forniquaient même dans les hautes herbes, en traitre.
La fête battait son plein.
Un bruit sourd retentit, figeant les participant à la débauche...
Une très grande femme fit son apparition.
Elle avait des yeux bleus électriques aux pupilles fendues.
Son rire glaciale s'éleva dans les airs, et le paysage se métamorphosa...
La femme dévora tous les petits Lutins: en brochette, à la casserole, fris etc.
Une fois son repas terminé, elle prit place sur un trône composé de pommes...
Natsuki décida de passer à l'action et de venger ses camarades nains.
Elle se transforma en Loup.
Enfin presque, seul un louveteau faisait face a la femme et son rire diabolique.
L'Horrible tendit une main pour attraper Natsuki et la manger.
Oara se savait foutu...
Soudain sortit de nul part, un homme masqué arriva.
Il sauta, s'interposant courageusement entre le louveteau et la femme.
Le combat débuta, une joute sans merci.
Finalement la femme s'enfuit.
Natsuki reprit forme humaine et remercia comme il se doit son mystérieux sauveur...*
…

Oara remua et se réveilla brutalement.
Pfft, juste quand sa commençait à être intéressant... Pensa-t-elle.
Confuse d'avoir fait un rêve aussi débile.
Elle se dit qu'un grand bol d'air serait bénéfique.
Da sa fenêtre, Natsuki sortit et grimpa avec aisance sur le toit.
La jeune professeur marcha lentement et se retrouve face à un inconnu.
Il ressemblait étrangement au sauveur de son rêve...

« Bonsoir. » Murmura-t-elle simplement aussi nue que le premier jours de sa vie.

...

Quelque part ailleurs, dans le rêve de Léon.

*Accueillez le nouveau Roi de la Savane: Léon!
En fond sonore: le cycle de la vie.
« Au matin de ta vie sur la planète,
Ébloui par le dieu Soleil,
A l'infini, tu t'éveilles aux merveilles
De la Terre qui t'attend et t'appelle.

Tu auras tant de choses à voir
Pour franchir la frontière du savoir,
Recueillir l'héritage
Qui vient du fond des âges,
Dans l'harmonie d'une chaîne d'amour !

C'est l'histoire de la vie,
Le cycle éternel
Qu'un enfant béni
Rend immortel.
La ronde infinie
De ce cycle éternel,
C'est l'histoire,
L'Histoire de la Vie » *

Sôma regardait toujours son astre favori tout en ayant oublié son cauchemar. La lune avait un effet mystérieux sur lui, comme q’il y avait quelque chose que les reliait tout les deux. Il faut dire qu’il avait vécu dans le noir le plus total pendant plusieurs années de sa vie en enfer. Mais ce n’était pas ça. La raison la plus probable est sûrement sa forme démoniaque qui ressemblait à un dragon lunaire plus qu’autre chose. Cette forme qu’il n’avait prise qu’une fois et qui avait fat tant de ravage. Il s’agit d l’une des raisons pour laquelle il ne se transformait jamais complètement en plus du fait qu’il n’aime pas le faire. Non pas que la douleur suivant la transformation était forte ou quoi que ce soit, mais il vaut mieux qu’un elfe reste un elfe et rien d’autre.

Toujours les yeux rivés le globe lunaire, il vit une personne arriver vers lui. Il baissa un peu les yeux quand celle-ci vint se présenter devant lui. Il vit qu’elle était nue, ce qui posa une fois la question existentielle de Sôma depuis son arrivé dans l’établissement : "Mais sur qui je suis encore tombé ?". Il ne la détailla pas vraiment du regard car il n’y avait de toutes façon rien à détailler, à part le fait que cela devait être une hybride canine. D’un geste il se redressa dans sa position assise et reprit son air dépité habituel car de toute façon il ne voyait plus la lune. Il leva néanmoins les yeux car la demoiselle était debout contrairement à lui. S’il regardait tout droit, il regarderait là où il ne faut pas alors il s’abstenu… :

- Bonsoir. Tu dois être ma dernière collègue je me trompe ? Je suis Sôma Inferna, prof d’art sans savoir pourquoi dans ce lycée

Il se doutait de la réponse positive car la description qui lui avait été faite ressemblait à ce qu’il voyait. D’un geste gracieux et ample, il montra le fait qu’elle serait mieux assise à ses cotés plutôt que devant lui et debout. Déjà car il n'allait pas garder le cou en l’air trop longtemps et ensuite il pourrait regarder la lune une nouvelle fois. La troisième raison de ne pas la voir nue ne lui passait même pas par la tête qu’il était habitué à une époque à toujours voir des être sans habits. Les démon et certains hybrides sont réputés à ne pas être vraiment les roi de la pudeur alors il s’en fichait :

- Que me vaux le plaisir de te visite sur ce toit ?

Il plia un genou et posa un coude dessus ce qui rendait sa posture plus élégante dans un certain sens. Il attendait une réaction de l’autre parti, toujours en la regardant dans les yeux de son air dépité.

Invité

Natsuki observait l'étrange personnage fantasmagorique, qui ressemblait trait pour trait au sauveur de son rêve.
Il avait l'air blasé, fatigué et lasse.
Comme si la vie n'avait plus rien à lui offrir.
Ses yeux restaient obstinément plantés dans les prunelles vermeilles de la Louve.
Par pudeur peut-être, ou par respect.
Oara ignorait la raison et sans contre-fichait.

« Natsuki Oara. Professeur de cuisine, par flemmardise. » Répondit-elle simplement.

Oara accepta la proposition silencieuse d'Inferna. Elle prit place, assise, à ses côté.
Son panache de poil recouvra le devant de son corps comme une épaisse couverture.
La Lune dominait le ciel par sa splendeur éclatante.
Une perle pleine posée sur un écrin de velours noir parsemé de diamants.
La Louve regarda sa Reine lunaire et se tentait à « chanter » pour elle...
La voix de Sôma la tira de ses pensées.

- « J'ai fait un rêve... Tu étais dedans. J'ai décidé de prendre l'air. Et je t'ai trouvé là. » Murmure-t-elle.

Natsuki enferma de ses mains, le visage d'Inferna avec tendresse.
Elle frotta le bout de son nez contre le sien.

- « Tu m'as sauvé la vie dans mon rêve, merci... »

Oara relâcha Sôma et retourna son attention sur Mère la Lune.
La Louve se mit debout...

« Bouche toi les oreilles petit homme... »

Une fois cela fait, Natsuki emplit ses poumons d'air, fixant le ciel.
Elle relâche la pression, un hurlement caractéristique du chant du Loup s'élève vers les cieux.
Une complainte pour l'honneur de la Lune, déesse de la Nuit, protectrice des loups.
Tous semblaient s'être figés à ce moment, plus aucun autres bruits se faisaient entendre.
Quelque seconde mystérieuse...
Le hurlement de la Louve s'amoindrit et puis s'éteignit.
Lentement, les criqués et crapaux se remirent à chanter...

Oara s'étira et sourit à Sôma.
Elle se rassit, sur lui cette fois.
Appuyant sa tête sur son épaule.

- « Tu es plus confortable que le sol... »

Une belle soirée pour Sôma cette fois ou comme d’autre peut-être si l’on en croit certains souvenirs. Pour les plus récents classé dans son catalogue de la mémoire, hors de sa solitude bien entendu, il s’agissait de la soirée avec Emiko passée la soirée même de son premier jour de cours. Une lune tout aussi magnifique, un ciel sombre toujours présent quelque soit la saison et un douloureux souvenir refit surface. Le moment de parler de sa vraie nature… Encore… Personne ne pouvait comprendre qu’il est bien plus apaisant pour tout le monde de calmer ce genre de chose. Du coup la curiosité en engrange une autre et Sôma se retrouve dans une position toujours délicate alors qu’il ne demande qu’à avoir la paix. Si tout ça continuait de cette manière, son départ ne serait pas une masse à faire mais il aurait la paix. Est-ce que Natsuki serait pareille elle aussi ?

Au moins elle faisait preuve d’un je-m’en-foutisme certain, ce qui est un nouveau changement au niveau du genre de personne fréquenté par le demi-démon ces dernier mois. Être prof par flemme c’est bien la première fois que quelque chose dans le genre arrivait dans les oreilles fines de Sôma. Être dans le milieu professoral était loin d’être la chose la plus reposante qu’il soit. Mais le ton confirmait cette hypothèse donc il semblait être fixé. Dans sa nudité, elle s’asseyait juste à coté de lui en posant sa queue entre ses parties jusqu’a son ventre. Geste assez marrant vu qu’elle semblait se ficher d’être nue ou pas. Son commentaire concernant ce qu’elle venait faire ici aurait faillit faire sourire l’elfe s’il savait comment faire :

- Hum… Sachant comment je suis, il devrait normalement s’agir d’un cauchemar…

Un doux murmure qui égal à celui qu’elle avais fait gardait le calme de l’ambiance. Par surprise sans que rien ne laissait penser un pareil geste, l’hybride prit le visage du demi-démon avec toute une tendresse plutôt agréable. Jamais il n’aurait reconnu que c’était une sensation positive même s’il s’agissait de la vérité pure et dure. En plus de ça, une caresse de nez à nez s’enchaîna. Après Féli l’amicale, Emiko la douce, Leha la paradoxale… La liste s’allongeait et Natsuki pourrait s’accaparait le titre de "tactile". Des remerciements suivirent à son plus grand malheur mais il ne le montra pas une seule micro seconde, pas un seul geste de faiblesse de sa part. Toujours avec l’attention d’une mère à son enfant, la louve le relâcha et redirigea son attention vers la source de toute beauté nocturne. Sôma aurait fait de même si elle ne s’était pas relevée pour le prévenir de quelque chose.

Sôma n’écouta pas les préconisations de la louve et préféra connaître la suite des évènements. Cela promettait d’être intéressant, une louve qui regarde la lune face à face. Après avoir profondément inspiré, elle cria de tous ses poumons quelque chose. Ses oreilles d’elfe fines furent légèrement crispée et baisée car tout ce qui semblait mélodieux. Une ode à la lune sûrement. Encore un sourire destiné à lui et un soupir de sa part en guise de réponse, rien de bien inhabituel depuis son arrivée avec tout ça. Cette fois-ci la surprise allait plus loin, c’est à dire que la jeune femme nue s’asseyait sur ses jambes sans prévenir, de façon presque amoureuse. Encore quelque chose qui semblait le suivre depuis sa vie aux enfer. La seule différence était que là il n’y avait rien de guerre d’intérêt ou de purement sexuel, juste un moment affectif avec une inconnue au clair de lune. Encore un compliment, cette fois il allait préciser qu’il n’aimait pas ce genre d’attention sans violence :

- S’il te plait, évite les compliments. Je déteste ça.

Par pur réflexe, il la serra contre lui de peur qu’elle ait froid. Il fini même par sortir sa chemise et entoura la demoiselle avec pour une simple raison de confort. Lui ne craignait pas le froid donc il s’en fichait, mais la louve par contre… Les animaux du genre canidé ont tendance à craindre le froid sauf s’ils vivent en milieux froid. Et vu le panache de Natsuki, les probabilités était plus que nulle pour qu’elle fasse partie des hybride ne craignant pas le froid. Il frotta ensuite les bras et le dos de la louve pour lui faire gagner un peu de chaleur. Il n’avait pas l’habitude de faire ce genre de chose et cela se voyait :

- Je ne pense pas que la nudité soit le meilleur moyen de garder la santé. Essaye de ne pas tomber malade sinon ce serait fâcheux.

Sôma redirigea son regard qui était auparavant sur Natsuki sur l’astre de toutes les convoitises. Les deux jeunes professeurs plus nocturne que diurne de part leurs nature était comme irrésistiblement attiré par ce simple bout de météore représentant une lueur que bien du monde appelait : L’espoir. Certes le demi-démon avait perdu toute cette motivation depuis des lustres, mais il préférait regarder un symbole plutôt que de s’y raccrocher sans but. L’espoir fait vivre dit-on mais il peut aussi amener le désespoir pour ensuite faire taire à jamais l’étincelle de vie qui nous relie à l’existence. Une vie qui n’en est plus une nous tend les bras et l’on fini par céder à l’appel infâme de la non-vie. Donc restons simple et tenons bon dans ce qui nous fait tenir sans illusion.

Toujours accolé à la demoiselle dans le calme le plus reposant de cette journée qui commençait à peine pour Sôma, il fut prit d’une envie de chanter. Lui aussi savait complaire une ode à la lune et l’envie était plus que tentante. Il retira ses bras autour de Natsuki et les croisa sur son torse, difficilement car la louve était toujours contre lui. Il demanda par les geste de s’écarter gentiment et se mit à l’œuvre une fois cette dernière eut exécuté sa demande. Il rabaissa ses paupières toute prunelle obstruée par celle-ci, baissa légèrement la tête puis la releva en faisant face à la lune. Il commença à chanter dans la langue des elfes des enfers.

La vois de Sôma était légèrement féminine dans ce chant mais on ne pouvait douter qu’il s’agisse d’un homme. Pourquoi ? Sa glotte réagissait pour rendre sa voix légèrement grave en contraste avec le ton de la chanson. Natsuki ne pourrait peut-être rien comprendre, mais on sentait une certaine mélancolie, une certaine nostalgie émanant de ce chant si beau. Il n’y avait aucun doute là-dessus, Sôma savait chanter comme sa collègue savait hurler leur mélodie. Le chant était long mais de loin pas désagréable l’oreille. Une voix pas trop forte mais suffisamment pour rajouter un coté mystique à ce chant. Cette fois sa voix de demi-démon blasé n’existait plus, il s’agissait d’une vraie voix d’elfe.

Il finit par allongé son dernier mot et termina la chanson en baissant toujours la tête. Il n’avait pas entrouvert ses paupières une seule fois et ne les rouvrit que trois seconde après son chant, tout en décroisant ses bras. Ses deux compagnes de route arrivèrent se posèrent du coté où il n’y avait personne. Les deux oiseaux arrivés, Sôma se rapprocha de Natsuki pour reprendre sa position d’origine et reprit la parole, un peu gêné même s’il était impossible de la savoir en le regardant :

- Pardonne-moi cette petite sérénade imprévue mais je n’ai pas put résister. J’ai voulu faire pareil que toi et je m’en excuse…

Invité

Natsuki, sagement assise sur les jambes de Sôma, tête reposer contre lui, admirait la Lune.
Son confrère, lui disait ne pas aimer être complimenté. Soit, bien que Oara n'en comprenait pas vraiment la raison, elle préféra respecter cet aveu.

- « C'est OK Sôma... Plus de compliments. »

Le professeur d'art serra la Louve, calmement entre ses bras et l'entoura d'une chemise à lui avec douceur.
Natsuki sourit à ce geste. Un spectateur aurait pu facilement les confondre avec un couple d'amoureux.
Oara était loin d'être frileuse, c'est cousins fort éloignés :les chiens peut-être. Le loup non.
Les mains de Sôma s'activèrent, frictionnant sa peau dans le but de la réchauffer. Il était un peu maladroit.
Un peu de gène surement, au vu de la nudité de la Louve.
Natsuki aimait ce genre d'attention, elle se sentait à l'aise et détendue, sans crainte.

« Pas d'inquiétude, j'ai une santé solide. Tu sais, tu m'as demandé de ne plus te faire de compliments, alors désolé. Tu es un gentil mâle... »

La Louve plongea dans le coup de son interlocuteur et le respira, oreilles agitées.
Sôma ferait un bon compagnon pensa-t-elle distraitement. Gentil et attentionné, viril sans être étouffant. Un homme.
Mais, il n'y avait pas cette étincelle qu'Oara recherchait tant.
Rien n'embrasait son cœur, son âme et son corps...
Elle resta un moment sans bouger, pour enfin revenir à sa position initiale.
Natsuki observa à nouveau la Lune, reine de la nuit, et les étoiles, ses dames de compagnies.

Au bout d'un court moment, le garçon se releva, desserrant sa prise de la Louve.
Il se leva, debout, face à l'astre stérile mystique et entama un chant, dans une langue inconnue d'Oara.
Elle perçut des intonations elfiques, mais ils y avait de nombreuses autres variantes étrangères...
Natsuki écouta, oreilles tournés vers Sôma, source de cette ode à la Lune.
Sa voix paraissait plus vivante que de coutume. Moins blasé.
Puis, vers la fin de cette douce mélodie, deux petites fée, en apparence, prirent place au côté de la Louve.
Le garçon revint s'assoir, Natsuki sentit son malaise, quant-il la fit basculer sur ses jambes.
Mais elle ne dit rien. Se contentant de sourire joyeusement.

« Ta sérénade était très agréable à entendre. C'était de l'elfique? Ou une langue qui si rapproche? »

Oara attendit la réponse de son interlocuteur et lui posa une question d'un autre genre.

« As-tu déjà aimé? »

Quelque part, dans une chambre, un lion jaune rêve...

*"C'est moi Léon
C'est moi le Roi
Du Royaume animal
..."*

Sôma avait beau répéter à toutes les personnes vivantes qu’il n’aimait pas être complimenté pour ce qu’il dit ou fait, il faut toujours qu’on ne prennent pas en compte ses paroles… C’est à se demander si on l’écoute tout de même. D’autant plus qu’il ne voit pas où il y a matière à la complimenter. Bien sur, c’est parce qu’il n’avouera jamais être suffisamment bon pour être complimenté ou à remercier. Il avait beau être un homme imparfait voir mal conçut, le demi-démon était bourré de talent et savait toujours ce qu’il fallait faire au bon moment. Seules ses paroles toujours maladroites pour réconforter ou récompenser directement ne sont pas toujours les bienvenues au bon moment. A voir si part ses expériences futures et passées il s’améliorera dans le domaine du relationnel et surtout du sentimental. La profondeur du caractère de Sôma le rend difficile à cerner mais c’est ce qu’il fait toute l’importance du personnage.

Peu après qu’il ai prit position auprès de Natsuki qui semblait être plutôt contente, celle-ci se mit à sourire en plein devant lui. Encore autre chose qu’il ne comprenait toujours pas : Pourquoi lui envoyer des sourires pleins le visage et surtout sans raison apparente ? Il n’y a pas matière à sourire quand quelqu’un s’excuse ou chante à ce qu’il paraît non ? Du moins c’est ce que pensait Sôma jusqu'à ce que sa collègue dénudé rouvre la bouche pour le complimenter à nouveau, ce qui le crispa dans son expression faciale. Heureusement que la suite de ses paroles n’était pas une nouvelle fois une farandole de plus qui était des moins pour le demi-démon. Plus intéressant même ce qu’elle venait de dire. Sôma reprit son air normal et répondit sans hésiter :

- En effet, c’est la langue natale des anciens elfes de Trinia. Il y a bien longtemps que personne ne la parle, mais en ce qui me concerne j’ai voulu l’apprendre par respect pour mes ancêtres. On ne peut pas ressusciter les mort, mais on peut au moins honorer leur mémoire en apprenant un minimum de choses d’eux, et surtout les retenir.

Au moins, la franchise était là à chaque fois qu’il parlait ce qui est bon signe. Evidement, dur dur de savoir s’il dit la vérité ou non car Natsuki ne le connaissait pas. Après tout il s’en fiche car lui il sait que c’est la pure vérité. Perdurer les morts en les faisant vivres par nos souvenirs reste une chose honorable et qui en plus ne prend pas beaucoup de temps. Une simple pensée ou paroles suffit généralement à raviver un peu la flamme des souvenirs enfouis. Machinalement, il tourna sa tête pour regarder la louve qui allait poser une question :

- As-tu déjà aimé?

A cette question, il fut comme figé. Il eut un moment de blanc pendant au moins cinq secondes avant de se remettre à bouger normalement. Il faillit prendre un air étonné à retardement en entendant une pareille question, qui d’ailleurs n’avait pas du tout lieu d’être ici et à un pareil moment. Il ne répondit toujours pas, cherchant une réponse convenable. Il finit par sortir quelque chose en prenant un ton légèrement surpris, ce qui est plus qu’inhabituel venant de lui. Il reste à savoir comment l’autre parti professoral allait répondre :

- Mais c’est quoi cette question ? Je n’en sait rien du tout pour ma part. A vrai dire je n’ai pas eut le temps de me consacrer à ce genre de chose. Je suppose que tu n’as pas eut d’occasion toi aussi non ?

Il avait essayé de calmer le jeu en répondant franchement à la question et en demandant à Natsuki de répondre également. Par pur réflexe et sans du tout le vouloir, il se rapprocha d’elle et la serra davantage. Diable qu’il avait pas été perturbé aussi facilement depuis des années ! Certes, il s’était très rapidement calmé, mais il allait y repenser pendant encore un petit moment. Heureusement qu’il ne dort pas souvent sinon je vous raconte pas les insomnies... Un peu après le silence qui suivit la réponse de la demoiselle fraîchement habillée, il se posa une question à lui-même, qu’il finit par poser :

- Excuse-moi de te poser une question aussi ridicule, mais tu ne connais personne ici, je me trompe ? Je peut t’aider à rencontrer des gens si tu veux

Invité

La Lune était encore haute dans le ciel de pétrole.
La Louve et le demi-Démon semblaient parfaitement se fondre dans l'obscurité de la nuit.
Ils dominaient, du toit, tous le pensionnat.
Les petits « louveteaux » pour la plupart sagement endormis dans leur chambre, tous demeurait calme.
Sôma expliqua à Natsuki la nature de son chant en l'honneur de l'astre lunaire.
Et pourquoi avoir choisit cette langue, il semblait vouloir faire perdurer dans les mémoires les coutumes de ses ancêtres.
Les faire vivres une nouvelle fois, cela avait l'air de lui tenir à coeur.
Un peu trop spirituel pour Oara, les Loups gravaient dans leur mémoire la trace de leur Pére.
Et donc, en perpétuant la race, ils faisaient honore à leur ancêtres. Bien moins compliqué, enfin presque.
Le « As-tu déjà aimé? » de la Louve contraria brièvement le professeur d'art.
A vrai dire, ce n'était pas une question anodine.
Surtout posée comme cela, sans vraiment connaître son interlocuteur, mais c'était du Natsuki tous crachée.
Il mit d'ailleurs un certains temps avant de répondre. Tous étonné et franchement surpris, le petit homme.
Répondant avec franchise, il retourna la question à Oara.
Elle perdit momentanément son regard vers la Lune.
Plongeant dans des souvenirs, nostalgie d'une époque révolue...

« Oui, j'ai aimé une fois. Il y a longtemps, quand j'étais plus jeune... »

Un petit silence s'en suivit, rapidement interrompu par Sôma.
Entre temps, le demi-Démon s'était rapproché de la Louve, resserrant ses bras autour d'elle, quasi nue.
Refermant l'intimité de la conversation nouvelle.
Natsuki sourit en attendant les dernières paroles du petit homme. Il était prévenant.
Dommage qu'il n'appréciait pas les compliments.
Pour transmettre son contentement, Oara utilisa une autre méthode.
Elle se tourna vers lui et frotta le bout de son nez contre le sien, l'espace d'un instant. Un baisé canidé.

- « Merci à toi. Sôma. »

Toujours à fond dans le trip, Léon en plein rêve:

* "Je suis ton père. Solennel."
Le Lion jaune pâlit, il vire couleur pisse quoi...
"Nonnnnnnnnnnnnn!!!!!!!!"*

» Natsuki Oara.
» Cour de Cuisine avec Mademoiselle Oara.
» Première victime, tout dépent le sens... (Natsuki Oara)
» (jeux) La pire torture que vous pouvez inventer ? (jeux)
» Dans la chambre des filles